Home > Non classifié(e) L’AMIANTE, UN OVNI DANS L’UNIVERS TEXTILE QUI TROP ETREINT MAL EMBRASSE Il est vrai que les écrits au sujet de l’amiante sont innombrables, les articles pullulent dans les médias, il fait partie des brèves de comptoir mais, que savons-nous exactement à son propos ? En faisant des recherches pour cet article, je me suis rendu compte que, finalement, je découvrais une substance, certes célèbre, mais si mal connue. UNE HISTOIRE « DEMENTIELLE » Le parcours de l’amiante blanc est exceptionnel et son histoire a de quoi séduire les curieux. On remonte le temps, traverse le monde, transcende la matière, s’immisce dans les travaux des scientifiques, plonge dans l’univers des encyclopédistes, découvre son ascendance extraordinaire sur l’homme. EN TOUTE LOGIQUE La dénomination asbeste, asbestose en vieux français qui vient du latin asbestos emprunté au grec, signifie inextinguible. Le saviez vous? Les grecs utilisaient l’asbeste pour faire des mèche de lampe qui ne s’éteignaient jamais. Asbeste est le vocable utilisé dans les pays anglo-saxons ; en France, le mot en usage est amiante, du grec amiantos, pierre pure, incorruptible. UNE ROCHE MALÉFiQUE Fibre mystérieuse, magique et toxique, l’amiante est un délicieux poison, un produit enjôleur qui cache son jeu en exécutant des tours de passe-passe. Objet d’admiration pendant des siècles, objet démoniaque depuis quelques décennies. MYSTERES ET CURIOSITÉS Les grands esprits, de l’Antiquité à la Renaissance, ont été à la fois intrigués et émerveillés par cette pierre qui a l’aspect du bois, cette fibre immortelle ressemble à une chevelure blonde (nommée à juste titre par les grecs chrysolite ou fibre d’or). Voilà une matière fascinante que certains ont voulu mystique, d’autres juste mystérieuse. En Carélie, au néolithique, les hommes utilisaient des fibres d’amiante mélangées à de l’argile et du limon pour fabriquer des poteries pour cuire des aliments. Pline l’ancien, (1er siècle ) fut fasciné par les propriétés des tissus d’amiante qu’il décrit comme des articles de luxe : » le lin vif (amiante) valait autant que les plus belles perles“. Le saviez vous? Pline succomba sans doute à cause de sa curiosité scientifique, puisque c’est en allant sur le Vésuve en 79 au moment de l’éruption qu’il fut asphyxié par le gaz sulfureux émis par le volcan. Strabon, géographe grec, écrit dans sa Géographie Universelle : « à Carystos en Eubée, on trouve une espèce de pierre qui se carde et se tisse : on en fait des essuie-mains qu’on jette dans la flamme pour le nettoyer“. Charlemagne devant ses hôtes de marque faisait jeter les nappes d’amiante au feu pour les nettoyer. Marco Polo dans le « devisemment du monde » note : « on en fait des étoffes, lesquelles étant jetées dans le feu ne sauraient être brûlées.[…]. C’est de cette manière aussi qu’ils ôtent les taches sur ces étoffes, car elles sortent du feu sans aucune souillure.“ Le professeur américain Berthold Laufer évoque en 1919 l’anecdote suivante située dans la Chine du Ve siècle : « Le roi de Kashgar aurait envoyé à l’empereur de Chine une tunique ayant appartenue à Bouddha, mesurant six mètres de long. L’empereur la fit plonger dans un feu violent pendant une journée entière, mais la tunique ne se consuma pas. Tous les témoins muets de surprise crurent à la puissance miraculeuse de Bouddha. » CONSEQUENCES DE L’INCONSEQUENCE HUMAINE Si les populations furent laissées dans l’ignorance, certains mirent à “leur profit“ les qualités étonnantes de l’amiante. D’autres, furent témoins des ravages de l’exploitation de l’amiante et quelques-uns tirèrent la sonnette d’alarme. Pline, encore lui, aurait été affligé par l’état de santé désastreux des esclaves romains chargés de filer et de tisser l’amiante. Leurs voies respiratoires étaient visiblement affectées par l’inhalation des poussières d’amiante. En 1918, les compagnies d’assurances américaines refusèrent d’assurer les travailleurs de l’amiante ; en 1950, le décret du 31 août reconnaît l’asbestose comme maladie professionnelle. L’amiante aurait pu se contenter d’émerveiller les enfants, de fasciner les crédules, d’intriguer les scientifiques, d’être un sujet de conversation de salon. Mais voilà, l’homme fut et demeure encore trop insouciant des conséquences néfastes de sa conduite. Il a exploité à outrance le filon, jusqu’au désastre. RESPONSABLES MAIS PAS COUPABLES L’amiante est une fibre dite pathogène, du grec qui signifie « donne naissance à la douleur “, puisqu’elle est à l’origine de l’asbestose aujourd’hui reconnue comme maladie professionnelle après bien des procès entre ouvriers et multi-nationales. Le saviez vous? Les fibres de ce minéral filamenteux sont courtes et agglomérées ; leur ‘extraction et leur broyage provoquent la poussière qui s’avère très nocive pour les voies respiratoires. LE POINT FINAL EN EUROPE En France, en 1997, un décret officiel proscrit l’utilisation de l’amiante. En 2005, l’Union Européenne met le point final à ce fléau. Depuis quelques années, les constructions susceptibles de contenir de l’amiante sont soumises à des contrôles et lorsque que la présence d’amiante est avérée, les bâtiments publics sont « désamiantés », souvent avant d’être démolis. La détection de l’amiante est obligatoire lors d’une vente immobilière, ce qui prouve que le risque n’a pas été éradiqué. L’AMIANTE : UNE MANNE FINANCIERE Certains pays passent outre les dangers liés à l’extraction et à l’utilisation de l’amiante et continuent l’exploitation des gisements qui se trouvent sur leur territoire. Economiquement, cette industrie est toujours rentable pour les exportateurs comme pour les importateurs qui réclament des matériaux de construction à bas coût. L’amiante est commercialisée en vrac, en nappe, en fil, tissée, en bande, en panneaux rigides, en feutre. UN CONSTAT NAVRANT 2022 : bien que des mesures de sécurité aient été mises en place dans les gisements miniers toujours en activité en Russie, en Chine ou encore aux Indes, l’asbestose menace toujours les ouvriers. UN MATERIAU REFRACTAIRE L’Amiante est un terme générique qui désigne un groupe de minéraux constitués de silicates fibreux incombustibles. On devrait donc dire les amiantes car il existe plusieurs qualités, chacune d’elles ayant ses spécificités. -La chrysolite ou amiante blanc, la plus commercialisée dans le monde et la seule qui peut être filée et tissée donc, par conséquent, utilisée par l’industrie textile. Le mot chrysolite vient du grec et signifie “pierre d’or“ mais l’image des cheveux est souvent utilisée car les fibres sont longues, flexibles, semblables à des cheveux blancs. -Les amphiboles, largement représentés par l’ asbeste caractérisée par une coloration vert de gris, par des fibres courtes, raides. SAVANTS OU APPRENTIS SORCIERS ? Les chercheurs de la NASA ont mis au point une fibre technique qui aurait les mêmes qualités que l’amiante : la fibre de carbone. Bien que son prix de revient soit plus élevé, elle possède des qualités assez similaires. Cette similitude présente un inconvénient majeur : elle aussi pourrait être à l’origine de cancers du poumon. Fibre de Carbone UN MOT TRES GENRÉ Silicate pouvant être travaillé en fibres ; ces fibres, résistantes à l’action du feu. Amiante est, contrairement aux apparences, du genre masculin. Donc, ne voyez pas de faute d’orthographe ou d’accord là où il n’y en aurait pas. L’EPREUVE DE L’EAU ET DU FEU Au début du début, l’eau fut source de vie et de purification des corps et de l’âme. Puis il y eut une rencontre magique entre l’homme et l’amiante. Le feu, considéré lui aussi comme purificateur de l’âme, des mauvaises pensées, des vilains gestes, des salissures, trouva un allié à sa mesure : l’amiante. Un lien étroit unissait ces deux compères : le feu nettoyait les tissus d’amiante sans passer par l’intermédiaire de l’eau. Ce sont les caractéristiques de l’amiante : ininflammabilité, incombustibilité, imputrescibilité, qui firent son succès. Durant des siècles, il fut employé avec parcimonie, par des initiés, puis à profusion par les industriels à partir du XIXe siècle, avec le développement de l’industrie. Pour satisfaire la demande croissante des industries, l’exploitation de l’amiante (extraction, la transformation en fil, en poudre ou en pâte) à grande échelle se développa dans de nombreux sites à travers le monde. L’ARBRE QUI CACHE LA FORET Si le danger est permanent sur les sites d’exploitation, il se manifeste plus insidieusement avec les produits finis. En effet, lorsque la matière vieillit, (panneaux isolants, plafonds, tissus…) elle s’effrite, libérant dans l’air des particules minuscules. Cet air vicié, lorsqu’il est inhalé, peut provoquer des maladies respiratoires. Cependant, la maladie ne se déclare pas immédiatement et parfois, c’est 40 ans après avoir été exposé à l’amiante qu’une personne peut développer la maladie. SCIENCE SANS CONSCIENCE….. Parce que l’on ne peut pas passer son temps à se demander comment font les magiciens pour réussir leur tour, on accepte sans comprendre bien des choses. Longtemps, l’amiante fut considéré comme un produit miraculeux parce que, comme souvent, la réalité dépasse la fiction, les peuples n’y virent que du feu ! Les sorciers étaient les magiciens des temps anciens. Les populations prenaient pour de la magie, voire des miracles, ce qui s’expliquait par des propriétés physiques et chimiques spécifiques. Le saviez vous? Aujourd’hui la magie a disparu laissant place à la science parce que nous savons pourquoi l’amiante « renaît de ses cendres ». Le silicate de magnésium a des propriétés réfractaires ; c’est pourquoi il résiste sans se dégrader à un feu ordinaire mais, dans un feu violent et continu, la matière à tendance à se vitrifier, à se solidifier. Dans la vraie vie, on ne peut pas avoir du linge propre sans un peu d’huile de coude ou sans l’aide d’une machine à laver, alors on accepte et on réclame sans chercher à comprendre ce qui facilite le quotidien. Nos ancêtres ne purent résister à ce tissu magique, pas plus que nous lorsque, dans les années 1960, on nous vantait les mérites d’une fibre résistant au feu, aux acides qui, associée à une fibre végétale, protège nos mains de la chaleur, notre corps du feu,… Supercherie ? Sorcellerie ? Non, ignorance. UN TISSU INDESTRUCTIBLE OU PRESQUE Broyage des roches, lavage et séchage des fibres qui sont transformées en une masse blanchâtre, laineuse et volumineuse. Les fibres sont triées par longueur, les plus longues sont destinées à la filature, les plus courtes sont agglomérées pour obtenir une pâte qui sert à la fabrication de carton d’amiante, isolant. Une fois transformé en fils puis tissé, l’amiante devenait un tissu « magique » qui servaient lors de cérémonies religieuses. Salis, ils étaient jetés dans le feu et ressortaient propres, blancs et en très bon état. Dans certaines congrégations religieuses, le corps des défunts était incinéré, enveloppé dans un suaire tissé avec des fils d’amiante, ce qui permettait de conserver les cendres du mort sans qu’elles soient mélangées aux cendres du bois utilisé pour le bûcher. Le pouvoir de l’officiant ou du sorcier n’était pas mis en question, au contraire. L’AMIANTE : UN INTRIGANT INCORRUPTIBLE Le saviez vous? Au Moyen-Age, en Occident, on pensait le tissu en amiante tissé avec les poils de la salamandre. Aujourd’hui, nous savons pourquoi l’amiante « renaît de ses cendres ». C’est un silicate de magnésium qui a des propriétés réfractaires, c’est pourquoi il résiste sans se dégrader à un feu ordinaire, mais dans un feu violent et continu, la matière à tendance à se vitrifier, à se solidifier. La magie disparaît laissant place à la science. Si le peuple était laissé dans l’ignorance, certains surent mettre à profit les qualités étonnantes de l’amiante. UN PASSE GLORIEUX ET UN PRESENT DRAMATIQUE Les chinois, les égyptiens, les grecs et les romains connaissaient ces capacités à résister au feu, et la chrysolite fut utilisée sous diverses formes : étoupes, rembourrage ou tissus. Des traces d’amiante sous forme de textile ont été retrouvées datant du 1er siècle avant J.C. UNE AUBAINE POUR LES INDUSTRIELS L’industrie du bâtiment trouva en l’amiante le matériau idéal. Bon marché, présent dans de nombreux endroits sur terre, gisements accessibles, aisément exploitables. Le matériau, une fois broyé étaient utilisé en vrac, en poudre, et servait au bourrage, rembourrage, calorifugeage. Les problèmes de santé sont causés par les fibres courtes et rigides qui n’ont aucune cohésion entre elles et peuvent se détacher avec l’usure les unes des autres, surtout lorsqu’il s’agit d’un flocage. Les anciens utilisaient l’amiante pour consolider les poteries, confectionner des linceuls et, suivant cet exemple, les industriels du BTP utilisèrent l’amiante pour renforcer le ciment en inventant le « fibrociment » ou pour isoler les plafonds et insonoriser les murs des bâtiments. L’industrie textile misa sur les qualités extraordinaires de cette fibre. Les tissus résistants au feu trouvèrent des applications pour les vêtements professionnels qui devaient protéger de la chaleur ou des projections d’acides… On trouve ainsi les pompiers, les coureurs automobiles, les ouvriers sidérurgistes, métallurgistes ou travaillant dans les hauts fourneaux. Les industries automobile et aéronautique ne furent pas en reste. Certaines pièces comme les garnitures de freins étant soumises à de fortes chaleurs ou à des frottements répétés devaient résister à ces contraintes ; le matériau idéal était tout trouvé. Le marché des particuliers, des ménagères notamment, fut des plus lucratifs. Les maniques, les gants, les housses des tables à repasser avant l’apparition du silicone, contenaient de l’amiante, qui servait d’isolant. Si l’amiante est pris en sandwich entre deux épaisseurs de tissus, les risques encourus par l’utilisateur sont minimes, mais il ne faut pas utiliser ces articles lorsque des marques d’usure commencent à apparaître car, en se dégradant, l’amiante se fragmente, les particules nocives se détachent et se retrouvent dans l’air ambiant. Bien sûr, si on respire cet air il n’y a pas de grand danger car les quantités de particules sont minimes. La liste des produits utilisant ou ayant utilisé des fibres d’amiante n’est pas exhaustive. Au début du XXe siècle, l’armée utilisait l’amiante pour en faire des sachets à poudre. Dans la marine, il y avait des tapis d’amiante pour remplacer le linoléum qui brûlait au contact des débris incandescents. On confectionna, toujours à la même époque, une gamme de produits spécifiques pour les hôpitaux : des draps, des bandes de pansement utiles en cas de maladie contagieuse car pouvant être stérilisés par le feu. Le progrès aidant, les produits jetables sont tout de même plus performants et plus fiables. UNE FIBRE « SANS AMOUR » Comme les fibres d’amiante sont inertes, elles n’ont ni ressorts ni crochets, il n’existe aucune adhérence entre les fibres, les techniciens les appellent fibres « sans amour « . Il existe d’autres fibres qui, pures, sont difficilement filables : l’angora en fait partie. Les poils d’angora s’éparpillent dans l’air et ces poussières peuvent entraîner des allergies respiratoires. Le kapok, léger, imputrescible n’est jamais tissé, mais utilisé sous forme de bourre (dans les anciennes bouées de sauvetage par exemple). UNE BEQUILLE DE LIN, DE CHANVRE, DE COTON OU DE LAINE Les fibres, même les plus longues, étaient encore trop courtes pour obtenir un fil solide ; alors, elles étaient mélangées à un fil d’une autre nature destiné à lier l’ensemble. C’est le lin ou la laine qui s’y prêtaient le mieux. Le pourcentage d’amiante était toujours supérieur à l’autre matière afin que le fil d’amiante puisse exister sans « béquille ». Une fois le tissage terminé, le tissu est jeté au feu pour faire brûler le support éphémère et ne restent que les fils d’amiante. LA FIN D’UN MYTHE MAIS PAS DE SON EXPLOITATION Hier produit adulé, aujourd’hui produit prohibé. Décrétée substance magique par les civilisations antiques à cause ou grâce à ses propriétés, elle est désormais décrétée officiellement persona non grata à cause de sa toxicité depuis 1996.Mais force est de constater que le commerce de l’amiante n’a subi qu’un faible revers depuis la découverte de l’ampleur des dégâts sur la santé. Catherine GOLDMAN Facebook Linkedin Instagram Pinterest Ecrire, c’est un peu tisser : les lettres, en un certain ordre assemblées, forment des mots qui mis bout à bout, deviennent des textes. Les brins de fibres textiles maintenus ensemble par torsion forment des fils qui, en un certain ordre entrelacés, deviennent des tissus…Textile et texte, un tête à tête où toute ressemblance n’est pas fortuite. Il est des civilisations qui transmettent leur culture par l’écriture, d’autres par la parole, d’autres encore, par la parole écrite avec un fil. Entre le tissu et moi, c’est une histoire de famille. Quatre générations et quatre manières différentes de tisser des liens intergénérationnels entre les étoffes et les « textilophiles ». Après ma formation à l’Ecole du Louvre et un passage dans les musées nationaux, j’ai découvert les coulisses des étoffes. Avec délice, je me suis glissée dans des flots de taffetas, avec patience j’ai gravi des montagnes de mousseline, avec curiosité j’ai enjambé des rivières de tweed, pendant plus de 35 ans, au sein de la société De gilles Tissus et toujours avec la même émotion. J’eus l’occasion d’admirer le savoir-faire des costumiers qui habillent, déguisent, costument, travestissent les comédiens, acteurs, danseurs, clowns, chanteurs, pour le plus grand plaisir des spectateurs. J’ai aimé travailler avec les décorateurs d’intérieurs toujours à la recherche du Graal pour leurs clients. Du lange au linceul, le tissu nous accompagne, il partage nos jours et nos nuits. Et pourtant, il reste un inconnu ! Parler chiffon peut parfois sembler futile, mais au-delà des mots, tissu, textile, étoffe, dentelle, feutre, tapisserie ou encore broderie, il est un univers qui gagne à être connu. Ainsi, au fil des ans les étoffes sont devenues des amies que j’ai plaisir à vous présenter chaque mois sur ce blog de manière pédagogique et ludique. Je vous souhaite une belle lecture. Related Posts Non classifié(e) UN « BREF » PANORAMA DES PANORAMIQUES Non classifié(e) Tout savoir sur le Madras Non classifié(e) L’histoire du Caoutchouc Non classifié(e) LES MULTIPLES OPTIONS DU BAZIN Non classifié(e) Etoffe.com sur le showcase de Prestashop ! Non classifié(e) L’épopée de la popeline Laisser un commentaireVotre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *Commentaire * Nom * E-mail * Site web Post commentΔ Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées. Prev Post LE BOGOLAN, UN TISSU DU PASSE AU PRESENT Next Post LE BOUGRAN, UNE ETOFFE AU PASSÉ PAS SI SIMPLE