MOHAIR : LA LAINE DE LA CHEVRE D’ANGORA

UN INDICE ELEVÉ DE CURIOSITE

La curiosité est un délicieux outil qui permet de voyager dans le temps et l’espace selon ses envies. Les mots de ce post entraînent le lecteur dans les dédales de l’histoire d’un brin de laine aux qualités exceptionnelles.  

DE LA CAPRA AEGAGRUS HIRCUS A L’HIRCUS ANGORENSIS

Les tribus nomades d’origine mongole, descendants probables de la grande famille de Gengis Khan, sillonnèrent, des siècles durant, les routes d’Asie Centrale avec leurs taroupeaux de moutons et de chèvres sauvages Capra ægagrus hircus, originaires du Tibet et domestiquées il y a environ10.000 ans par les perses. Elles constituaient un moyen fort pratique de se nourrir, de se vêtir et d’améliorer le confort des abris. 

Au XI e siècle, certaines tribus se sédentarisèrent dans la province d’Angora, terroir propice à l’épanouissement des descendantes des chèvres tibétaines qui, par analogie, devinrent les chèvres d’Angora caractérisées par leur toison blanche aux longues mèches ondulées et soyeuses. 

LE SAVIEZ VOUS ?  Angora est l’altération de Ancyra, qui signifie ancre. Ancyre, ancien nom de la ville d’Ankara devenue capitale de la Turquie en 1922,  aurait été fondée par Midas, roi de Phrygie, et baptisée “ancre“ parce qu’on aurait trouvé une ancre sur ce site.  

Chèvre d'Angora
Chèvres d’Angora

FOURNISSEUR OFFICIEL DU MOHAIR

A la suite des croisements notamment avec la Capra hircus Falconeri d’Afghanistan, et de soins attentifs, des changements morphologiques modifièrent l’arrangement des follicules pileux de la chèvre du Tibet.  Elle sera alors élevée pour  le commerce de sa toison  unique, semblable à un flocon blanc qui se détache sur le vert des pâturages d’Angora. 

UN  BONUS

Contrairement à la plupart des mammifères « à laine », cette toison contient peu ou pas de jarres, elle est constituée essentiellement de fibres dites secondaires fines, blanches, longues, douces et  lumineuses, ce qui est considéré chez les autres animaux comme le duvet. Cette particularité confère un surcroit de confort pour l’animal et une plus value pour les éleveurs.

RENDRE A CESAR

Le mot angora renvoie l’image d’une laine douce et très féminine issue de certains lagomorphes, mais plus rarement au mohair, dont le mot demeure une énigme pour certains. L’animal mohair n’existe pas, la chèvre d’Angora ne fournit pas la laine angora ! Le poil de la toison de la chèvre d’Angora, une fois filé, prend le nom de mohair.

Mohair Brut
Mohair Brut

Le saviez vous ? Lapin, chat, chèvre angora, sont des animaux qui  se distinguent par leur toison volumineuse ,légère et douce, hors du commun, résultant de modifications génétiques, naturelles ou pas, qui bousculent l’arrangement des follicules pileux Domestiqués, ils ne peuvent vivre à l’état sauvage, ils sont élevés quasi  exclusivement pour leur toison qui pousse sans discontinuer Le  lapin qui fournit l’angora mue chaque année, alors que la chèvre doit être tondue deux fois par an. Seuls les poils de la toison des chèvres d’angora, une fois filés ont droit à l’appellation mohair. 

HAYYARA = CHOISIR

L’origine du mot mohair est bien plus complexe et plus ancienne que l’arrivée de la chèvre du Tibet en Angora. Le terme originel hayyara = choisir s’applique à la capra aegagru hircus qui fut sélectionnée parmi d’autres pour ses qualités et son potentiel, probablement un animal de premier choix.

UNE TOISON CELEBRE ?

Le héros grec Jason parti à la recherche de la « Toison d’or“  qui, selon certains historiens, serait la toison d’une chèvre ou d’un bouc du Tibet.

PREMIERES FAUSSES FOURRURES

Les sumériens, 3000 ans avant notre ère, revêtaient le kaunakes, une protection vestimentaire réalisée avec la toison entière des chèvres du Tibet sans passer par la case tissage, simplement enroulée autour de la taille. Puis, le filage et le tissage se développant, le tissu imita les longues mèches de la toison.

MUKHAYYAR

Le terme anglais moyacair, qui donna mohair, est un emprunt à l’italien mocajardo, déformation du mot persan -mukhayyar ou moiacar qui désignait un tissu obtenu avec la laine d’une race spécifique de chèvres. 

UNE AMBIGUITE VOCABULISTIQUE  

Jusqu’au XVII ème siècle, le sens du mot moire ou mouaire demeura incertain. Il désignait une étoffe chatoyante en poil de chameau, de chèvre cachemire, de chèvre angora ou en soie.

LE MOHAIR DEVIENT UNE FIBRE A PART ENTIERE    

La séparation advint entre le mohair et la moire et, en 1860 enfin, le mot mohair entra dans la langue française.

UN MONOPOLE OFFICIEUX

La population locale d’Angora conserva jalousement le monopole du commerce des étoffes tissées avec cette laine, source de revenus inestimable pour la région qui vit se développer un artisanat textile très actif jusqu’au XIXe siècle.

LE TIFTIK TRESOR NATIONAL 

Au XIVe siècle, sous l’impulsion d’ Osman 1er, les chèvres d’angora devinrent un trésor national. L’exportation des animaux vivants et leur laine brute, appelée par les autochtones tiftik, fut strictement  encadrée et, durant certaines périodes, ce commerce fut totalement interdit, les contrevenants risquant la mort.  

UN MONOPOLE OFFICIEL

La quasi totalité de la production de mohair était destinée à la confection des vêtements du Sultan et de sa Cour. 

Le saviez vous ? C’est le Sultan Osman 1er qui donna son nom à la dynastie ottomane qui resta à la tête de l’Empire Ottoman de 1299 à 1923.

Entre le XIV et le XIX e siècle, les sultans ottomans continuèrent la même politique, autorisant épisodiquement au gré des alliances politiques, les exportations de fils de mohair ou de vêtements locaux en laine mohair.

UN PROTECTIONNISME ANCESTRAL

Les chinois, quelques siècles avant les ottomans, avaient aussi tenté de réguler le commerce de la soie : mêmes causes, mêmes conséquences.

LE PRIX DE LA RARETE

Au XVI eme siècle, devant l’afflux de demandes des pays étrangers, les lois régissant le commerce extérieur de l’empire Ottoman s’assouplirent, permettant ainsi aux devises d’affluer. Le sultan accepta de partager ce trésor laineux avec les étrangers, mais au prix de quelques restrictions : seuls les produits finis (fils, vêtements, tissus) pouvaient être exportés.  Les marchands hollandais et français se disputèrent la maitrise du commerce des fils de laine mohair tant que le monopole sur la laine en vrac et les chèvres angora vivantes resta en vigueur. Les occidentaux payèrent le prix fort pour obtenir des articles en mohair à cause des difficultés d’approvisionnement, des dangers liés au transport et des nombreux interdits qui contribuèrent à la raréfaction du produit.

SILLOGISME

La production de mohair, tous pays confondus ne dépassant pas 1% de la production mondiale de fibres naturelles, ce qui est rare est cher, le mohair est rare par conséquent il est cher. Longtemps, le mohair demeura un luxe comme le cachemire ou la soie.

AUX SOURCES DU MOHAIR

L’Empire ottoman accueillit de nombreux étrangers, curieux, chroniqueurs, marchands, espions, ambassadeurs et tous  furent éblouis par la richesse des costumes de la Cour. Quelques aventuriers audacieux dépassèrent les limites des limites des palais de Constantinople pour découvrir le pays, certains poussèrent jusqu’en Angora découvrant la source originelle du mohair, une matière encore rare en Occident.

BEYBAZAR  L’AUTRE CAPITALE DU MOHAIR 

J.M. Tancoigne, au début du XIXe siècle, fut surpris par la qualité des tissus en mohair provenant de la région de Beybazar (le marché du roi).

« Ces schâlis d’un mœlleux comparable à celui de la plus belle soie, sont de toutes sortes de couleurs, les turcs en font des vêtements pour l’été et ils parroissent affectionner de préférence ceux de couleur blanche. La même matière sert encore à fabriquer des demi bas extrèment fins. Je voudrois madame, que vous puissiez voir les nombreux troupeaux de chèvres répandus dans la plaine d’Angora, quelque-unes sont d’une stature extraordinaire pour leur espèce, l’œil est enchanté de leur propreté et de la blancheur éblouissante de leur toison qui pend jusqu’à terre… »in « Lettres sur la Perse et la Turquie d’Asie » Si la laine des chèvres de Beybazar était plus blanche et plus fine que celle d’Angora, c’est parce que les chèvres bénéficiaient d’attentions particulières.  Elles étaient souvent peignées et lavées au savon dans les rivières avoisinantes. Les restes de savon accentuaient la blancheur et probablement la douceur ; les connaisseurs pouvaient distinguer la provenance de la laine simplement au toucher.

PERIL EN LA DEMEURE

En libéralisant le commerce du mohair, les autorités locales n’avaient pas prévue la concurrence.

UN CADEAU BIEN EXPLOITÉ

En 1849, J  B Davis fut chargé par le gouvernement américain de mener à bien une expérimentation sur la culture du coton en Turquie. Il revint dans son Texas natal avec un cadeau du gouvernement turc : 9 chèvres angora qu’il pensait être des chèvres du cachemire. Le territoire texan leur convint si bien que le  Texas devint depuis un des plus grand producteurs de laine  mohair.

LES LOIS DU COMMERCE

L’industrie textile d’Anatolie vivant sur ses acquis périclita rapidement, les bergers n’ayant pas pris soin de leurs troupeaux et les croisements avec d’autres caprins avaient considérablement baissé la qualité de la laine mohair. La prospérité de la région d’Ankara fut anéantie en quelques décennies par la concurrence des élevages de chèvres d’Angora d’Afrique australe, des USA et d’Australie…

POURQUOI J’AIME LE MOHAIR?

J’aime, je devrais plutôt dire que j’adore cette fibre parce que c’est un bonheur tactile, parce que la gamme colorée du mohair est un régal pour les yeux et parce qu’émotionnellement, j’ai eu un coup de cœur pour un plaid, mon plaid en mohair écossais rouge et vert, un article aussi beau et délicat que chaud et léger qui transforme les soirées hivernales sombres et tristes en une période aimable et confortable. Tissé, le mohair devient un tissu léger, souple et estival, parfait pour un costume ou un tailleur ; tricoté le mohair est duveteux, gonflant, moelleux, hirsute ; une véritable boule de poils qui colore le dressing et qui met de bonne humeur de bon matin. Un must quatre saisons.

UNE PROTECTION INTELLIGENTE

La robe des caprins d’Angora possède quelques avantages par rapport à la toison des ovins et ce supplément qualitatif se répercute inévitablement dans la matière qui, une fois filée et tissée ou tricoté, devient un véritable cocon protecteur.

La chèvre d’Angora est protégée par sa toison contre  

– le froid  : la toison composée de duvet est en contact direct avec la peau, créant un matelas rempli d’air isolant. L’animal peut ainsi contrôler et maintenir sa température corporelle, ce qui explique sa facilité d’adaptation dans des différentes zones climatiques de la planète.

– l’humidité : la pluie glisse sur les poils soyeux et absorbent l’humidité ambiante. 

– une nature sauvage : la densité de sa toison et les ondulations des mèches la protègent contre la nature environnante (les ronces, les branchages). 

– les prédateurs : un camouflage naturel fort utile lorsqu’elle vivait à l’état sauvage sur les montagnes himalayennes, la blancheur de sa toison avait pour fonction d’écarter les prédateurs, dissimulant l’animal blanc dans la blancheur du paysage enneigé.

LE MOHAIR : UN BRIN DE LAINE NATURELLEMENT « HIGHT TECH »  

Bien que la nature soit formidablement bien faite, l’homme ne cesse de vouloir l’imiter, voire la dépasser. Le mohair est une fibre ancestrale, techniquement bien plus complexe qu’un fil de polyester.  

Il possède un lustre adamantin dû à la constitution de ses écailles fines et lisses au relief insignifiant.

Le risque de feutrage tel le rétrécissement est très modéré grâce à la configuration particulière de ses écailles.

La fibre mohair est duveteuse, les « barbes » créent une barrière entre la peau et le vêtement et préservent naturellement du froid et de la chaleur.

Il respire car le fil se gonfle et se rétracte en fonction de l’air ambiant ; il se gorge de l’humidité dégagée par notre corps et, lorsqu’il fait chaud, il rejette cette humidité vers l’extérieur.  

Il  ne retient pas les odeurs, comme   toutes les laines

il  est facile à entretenir : pour la maille en machine à laver programme laine ou lavage à la main avec un shampoing ou une lessive douce sans frotter ni tordre. Pas de séchage en machine, mais à l’air, à plat puis sur un cintre pour le « détendre ».  Le repassage est inutile voire néfaste pour les mailles. Le nettoyage à sec pour les costumes et les tailleurs est conseillé. 

ATCHOUM !

Le contact du mohair sur la peau n’est pas en cause, comme cela peut l’être pour la laine cardée. Le fil est barbu, ce qui donne cet aspect ébouriffé et gonflant si particulier ; ces barbes peuvent être incommodantes car, lorsqu’un pull est secoué, elles s’échappent et viennent chatouiller les narines, provoquant des éternuements ou des démangeaisons oculaires. Toutefois, cet inconvénient est moins problématique que pour les articles en angora. Un conseil de grand-maman : un séjour dans le bac à légumes du réfrigérateur avant d’enfiler le merveilleux tricot.  

COSTUMES TAILLEURS EN MOHAIR C’EST POSSIBLE !

Le fil mohair est, soit tricoté, soit tissé. En tissage, le fil est généralement mélangé avec de la laine mérinos ou de la soie. Ces étoffes luxueuses, légères, solides, isolantes sont utilisées par les tailleurs pour des costumes masculin, mais elles ne dépareilleraient pas dans un vestiaire féminin!

LES TROIS STADES D’UN FIL

1 : la première tonte des chevreaux de 6 mois donne le kid mohair, une merveille de douceur, le poil n’ayant jamais été sectionné sa pointe est encore arrondie. Il est fin, souple, doux et « fluffy » ; Une matière destinée aux articles de luxe, pour le tricot et conseillée pour les peaux délicates.

2 : A un an c’est la laine des yearling, belle et encore fine et douce, choisie pour le tissage de tissus légers et solide, souvent mélangé avec un fil de soie ou de mérinos.

3: le poil  des chèvres adultes plus long, plus grossier, plus raide, extrêmement solide, est utilisé pour les tapis, des articles qui doivent résister à l’usure.

UN LABEL AOC POUR LE MOHAIR ?

Qu’elles proviennent d’élevages turcs, texans australiens ou sud-africains, les chèvres sont toujours des hircus angorensis ! Mais il y a mohair et mohair ; les  qualités  de la laine varient en fonction de la provenance des bêtes, de leur nourriture, du climat etc… Il existe différents labels qui certifient la qualité ou la provenance de la laine mohair, alors qu’un label international serait plus crédible pour le consommateur.

« A CŒUR VAILLANT RIEN D’IMPOSSIBLE“ ?

Dans la première moitié du XV eme, Jacques Cœur réussit à introduire en France « quelques caprins à laine douce et soyeuse, propre à prendre la teinture » sans doute grâce à ses contacts influents en Turquie ! Ces bêtes, installées dans  l’Allier, la région d’origine du grand argentier, ne résistèrent ni au climat ni aux aléas provoqués par les famines à répétions. Il faudra attendre le milieu du XXe siècle pour que des élevages de chèvres angora soient couronnés de succès et se développent dans l’hexagone. En 2022, environ 200 producteurs vivent de leur production de laine mohair en France.

PEACE AND LOVE AND MOHAIR

Dans les années 80, le fil à tricoter en mohair était consommé sans modération, faisant fi de la  silhouette, donnant la prime au confort. Les stars du petit écran participèrent à ce succès populaire : la surprise du dimanche soir n’était pas l’invité  d’Anne Sinclair mais la couleur du  pull en mohair qu ‘elle portait !

INSOLITE MAIS VRAI

Seuls les arctophiles savent que les premiers ours en peluches, furent fabriqués simultanément en 1903 en Allemagne et aux USA et que ladite peluche de ces deux prototypes étaient en mohair, l’intérieur rempli de sciure de bois.

Ce post est en quelque sorte un gage de bons et loyaux services que les chèvres d’Angora ont rendus à la mode. Alors que chez  les mammifères à poils ou à fourrure, le système pileux joue un rôle essentiel pour leur survie, les animaux sauvages muent à l’arrivée du printemps et leur toison se modifie en fonction du climat. Chez les animaux domestiqués, c’est la tonte qui fait la transition entre la tenue d’hiver et la tenue d’été. Chez les humains, c’est le changement de costume qui  préside à la nouvelle saison. Conclusion, nos habits sont nos défenses, à nous d’en faire le meilleur usage!

Ecrire, c’est un peu tisser : les lettres, en un certain ordre assemblées, forment des mots qui mis bout à bout, deviennent des textes. Les brins de fibres textiles maintenus ensemble par torsion forment des fils qui, en un certain ordre entrelacés, deviennent des tissus…Textile et texte, un tête à tête où toute ressemblance n’est pas fortuite. Il est des civilisations qui transmettent leur culture par l’écriture, d’autres par la parole, d’autres encore, par la parole écrite avec un fil. Entre le tissu et moi, c’est une histoire de famille. Quatre générations et quatre manières différentes de tisser des liens intergénérationnels entre les étoffes et les « textilophiles ». Après ma formation à l’Ecole du Louvre et un passage dans les musées nationaux, j’ai découvert les coulisses des étoffes. Avec délice, je me suis glissée dans des flots de taffetas, avec patience j’ai gravi des montagnes de mousseline, avec curiosité j’ai enjambé des rivières de tweed, pendant plus de 35 ans, au sein de la société De gilles Tissus et toujours avec la même émotion. J’eus l’occasion d’admirer le savoir-faire des costumiers qui habillent, déguisent, costument, travestissent les comédiens, acteurs, danseurs, clowns, chanteurs, pour le plus grand plaisir des spectateurs. J’ai aimé travailler avec les décorateurs d’intérieurs toujours à la recherche du Graal pour leurs clients. Du lange au linceul, le tissu nous accompagne, il partage nos jours et nos nuits. Et pourtant, il reste un inconnu ! Parler chiffon peut parfois sembler futile, mais au-delà des mots, tissu, textile, étoffe, dentelle, feutre, tapisserie ou encore broderie, il est un univers qui gagne à être connu. Ainsi, au fil des ans les étoffes sont devenues des amies que j’ai plaisir à vous présenter chaque mois sur ce blog de manière pédagogique et ludique. Je vous souhaite une belle lecture.

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